L’Institut

 




Fondé en 1987 par Franck Goddio, l’Institut Européen d’Archéologie Sous-Ma­rine (IEASM), est une association loi 1901. Sa mission est de rechercher des sites archéo­logiques d’importance histori­que et d’en assu­rer la fouille. L’institut participe à la restauration du mobilier découvert. Il veille à la présentation des fouilles et des études par la publication de monographies et d’articles scientifiques. Il est néanmoins soucieux de divulguer à un large public les résultats des recherches grâce à la publication de livres et d’article de presse, la présentation de films et l’organisation d’expositions. L’IEASM fait appel, selon ses missions, à des spécialistes dans les domaines de l’archéo­logie, l’histoire, la conservation, la restau­ration, la géophysique, la géologie et les technologies de pointe.

L’IEASM pratique une approche systèma­tique originale des sites archéologiques. Cette dé­marche lui a permis de réaliser des décou­vertes d’une valeur historique sans pré­cé­dent complétant notre connaissance historique et permettant à plusieurs insti­tu­tions de profiter des résultats de ses fouilles.

L’IEASM est présidé depuis sa création par Franck Goddio qui se consacre entière­ment à l’archéologie sous-marine et à la pérennisa­tion des découvertes par la publication de livres, d’articles et l’organisation d’expositions.

L’IEASM travaille en étroite collaboration avec les autorités des pays et sous leur contrôle, ainsi qu’avec la Far Eastern Foundation for Nautical Archaeology (FEFNA) fondée aux Philippines, dans le but de conduire des fouilles archéologi­ques en Asie, réaliser des publications scientifi­ques et s’assurer que les objets mis au jour soient présentés lors d’expositions.

L’institut adhère aux normes de la con­ven­tion 2001 de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.

Les équipes de fouilles sont multinationales et composées de professionnels, de scienti­fiques et d’experts selon les besoins des missions :

OCMA

En 2003, l’IEASM, la Fondation Hilti et l’uni­versité d’Oxford ont fondé le Centre d’Oxford pour l’Archéologie Maritime (OCMA). L’OCMA est un centre de recherche de l’institut d’Archéologie de l’université.

L’OCMA dispense des cours et conférences sur l’archéologie sous-marine. Il attribut des doctorats et permet à des étudiants d’étudier les artefacts découverts par l’IEASM. Il super­vise la publication des thèses, des études scientifiques des objets et des résul­tats issus des fouilles de l’IEASM. A ce jour, trois doctorants ont obtenus des PhD, deux autres sont en cours.

Les monographies publiées en collaboration avec l’OCMA font partie des monographies de l’école d’archéologie. La production des titres est contrôlée par un comité interne de révi­sion et un comité de pilotage scientifique com­prenant les mem­bres principaux de l’équipe enseignante des l’instituts d’Archéo­logie, d’Égyptologie et de l’Ashmolean Museum. Chaque titre est soumis à l’éva­luation par les pairs.

Voir le podcast de l’Université d’Oxford.


En Égypte, le projet de recherche initié dès 1992 par l’Institut Européen d’Archéologie Sous-Marine, avait pour ambition de déterminer avec exactitude la topographie antique des zones à présent submergées du Port oriental d’Alexandrie (Portus Magnus). Pour répondre à de telles exigences, l’IEASM fit mettre en oeuvre une méthode déjà éprouvée lors du repérage et de la fouille scientifique de plusieurs épaves dont celle du galion San Diego (1991-1994) dans les eaux des Philippines. Elle permet­tait, avant toute fouille, d’avoir une connaissance générale du site.


Dans ses buts et ses principes, l’archéologie sous-marine ne diffère pas de l’archéologie terrestre. En revan­che, le milieu aquatique impose des contraintes particu­lières auxquelles il faut adapter les techniques de recherche. Avant toute fouille archéologique, l’IEASM pratique une approche systématique originale et non intrusive des sites en milieu marin, fondée sur une prospection géophysique.


Publications générales »

L’Institut Européen d’Archéologie Sous-Marine et son président, Franck Goddio, participent activement à la présentation des résultats des fouilles et à la divulgation des connaissances acquises au cours des recherches en publiant des livres et des articles spécialisés et grand public.

L’IEASM participe également à des documentaires et des émissions de télévision rendant accessible à un large public les archives audiovisuelles et photographiques qui documentent les recherches au fur et à mesure de l’avancée des fouilles. Bibliographie »

Publications scientifiques »

Depuis 1986, plusieurs publications scientifi­ques ont été éditées en collabo­ration avec différentes maisons d’édition.

Depuis sa création en 2003, le Centre d’Oxford pour l’Archéologie sous-marine (Oxford Center for Maritime Archaeology, OCMA) [lien »] est responsable des publi­cations scientifiques des résultats des missions de l’IEASM ainsi que des études du mobilier issu de la fouille réalisés par les doctorants ou des chercheurs dépendant ou non de l’université d’Oxford.

Ces publications font partie de la collection des monographies de l’École d’Archéologie de l’université d’Oxford. La production des titres est supervisée par un comité de révision interne et un comité de pilotage scientifique constitué des membres principaux de l’équipe enseignante de l’école d’Archéologie, du département d’égyptologie et de l’Ashmolean Museum of Art and Archaeology. Chaque titre est ainsi soumis à l’évaluation par les pairs. Bibliographie »

Les monographies sont distribuées dans le monde entier par Oxbow Books et peuvent être commandées sur le site internet du distributeur : [lien »]


Franck Goddio est le président fondateur de l’Institut Européen d’Archéologie Sous-Marine (IEASM) et de la Far Eastern Foundation for Nautical Archaeology (FEFNA) aux Philippines. Il est également le co-fondateur de l’Oxford Centre for Maritime Archaeology (OCMA). Récemment, il a été nommé Senior Visiting Lecturer de l’école d’Archéologie de l’Université d’Oxford.

Aux Philippines, depuis 1985, Franck Goddio initie et coordonne avec le Musée National, les recherches et les fouilles d’épaves. Dix jonques et bateaux d’Asie du Sud-Est (XIe - XVIe siècle), trois galions espagnols - le San Diego (1600), le Nuestra Señora de la Vida (XVIIe siècle), le San José (1794) -, et deux navires de la Compagnie anglaise des Indes - le Griffin (1761) et le Royal Captain (1773) - ont notamment fait l’objet d’une analyse archéologique.

En Égypte, il dirige, en collaboration avec le Conseil Suprême des Antiquités, les prospections et les fouilles sous-marines dans le Portus Magnus d’Alexandrie, inventant de nouvelles méthodes de travail adaptées à une zone fortement polluée et soumise à d’intenses sédimentations naturelles. En 1996, les recherches aboutissent à la cartographie détaillée du port oriental de la cité et de ses abords aux époques ptolémaïque et romaine. Les travaux en cours visent à étudier la structure des installations qui s’élevaient jadis près des palais ou des bâtiments de la côte et à mettre en perspective les phénomènes naturels qui ont conduit à la destruction du site.

Selon une démarche scientifique identique, Franck Goddio lance la même année un vaste projet de prospection géophysique dont les objectifs sont de cartographier l’ancienne région canopique désormais submergée, située à une trentaine de kilomètres au Nord-Est d’Alexandrie. Les résultats permettent de déterminer les contours de la région, la position du lit de l’ancienne branche occidentale du Nil, l’emplacement et la topographie des principaux gisements archéologiques datant de la Basse Époque pharaonique à l’époque islamique. Les villes de Canope Est et de Thônis-Héracléion, découvertes respectivement en 1997 et 2000, sont en cours de fouilles sous sa direction.

Publications (sélection) :

F. Goddio, D. Fabre (éd.), Alexandria. The Topography of the Portus Magnus. Underwater archaeology in the Eastern Port of Alexandria in Egypt, Oxford Centre for Maritime Archaeology Monograph, OCMA, Oxford, en préparation.

F. Goddio, « Heracleion-Thonis and Alexandria, two ancient Egyptian Emporia », dans D. Robinson, A. Wilson (éd.), Maritime Archaeology and Ancient Trade in the Mediterranean, Oxford Centre for Maritime Archaeology Monograph 6, OCMA, Oxford, 2011, p. 121-37.

F. Goddio, « Geophysical Survey in the Submerged Canopic Region », dans D. Robinson, A. Wilson (éd.), Alexandria and the North-Western Delta, Oxford Centre for Maritime Archaeology Monograph 5, OCMA, Oxford, 2010, p. 3-13.

F. Goddio, D. Fabre, « The Development and Operation of the Portus Magnus in Alexandria : an Overview », dans D. Robinson, A. Wilson (éd.), Alexandria and the North-Western Delta, Oxford Centre for Maritime Archaeology Monograph 5, OCMA, Oxford, 2010, p. 53-74.

F. Goddio, The Topography and Excavation of Heracleion-Thonis and East Canopus (1996-2006). Underwater Archaeology in the Canopic Region, Oxford Centre for Maritime Archaeology Monograph 1, OCMA, Oxford, 2007

F. Goddio, et al., Trésor de porcelaines - L’étrange voyage de la jonque Lena, Periplus, London, 2002.


L’IEASM collabore avec l’Oxford Center for Maritime Archaeology afin de dispenser des cours et organiser des colloques ou des conférences sur l’archéologie sous-marine. Les textes des com­munications font l’objet de publication sous l’égide de l’OCMA.


Les activités de l’IEASM dans le domaine de l’archéologie sous-marine sont soutenues par de grands acteurs économiques.

Depuis quinze ans, la HILTI Foundation soutient l’ensemble des recherches de l’IEASM en Égypte et l’assure de sa con­fiance pour l’avenir. Les travaux de l’IEASM sont une des activités clés de l’engagement culturel de la Fondation. Dans le passé, différents parte­naires, comme la Fondation Gould, EADS, la Commerzbank, ou la Fondation Elf ont participé à des projets spécifiques.

Dans le cadre de certains projets, l’impli­cation d’institutions telles que l’Asso­ciation française d’Action artistique du ministère des Affaires étrangères (AFAA) ou le Fonds pour la Culture de la Communidad Autonoma de Madrid et la Caja Madrid (Espagne), témoigne de l’intérêt des déci­deurs culturels européens pour un patrimoi­ne que ces institutions contribuent à faire connaître au plus grand nombre.

HILTI Foundation